Premiers tours de piste pour MotoGP 13

PS3
Premiers tours de piste pour MotoGP 13

Après un épisode 2011 assez mitigé, et une année sabbatique pour revoir sa copie, Milestone revient avec un nouvel opus intitulé MotoGP 13, présenté comme un reboot de la série, chose relativement peu commune sur un jeu de simulation de moto, vous en conviendrez.

La toute première chose que vous devrez faire avant de lancer le jeu sera de créer votre propre pilote : nom, prénom, surnom, nationalité, couleurs du casque, de la bécane, style (neutre, épaules à l’extérieur, old-school, suspendu, etc…).

Une fois que vous aurez conçu le ou la pilote de vos rêves, vous voici arrivés au menu principal. De là, vous aurez le choix entre course rapide (une course aléatoire, avec pilote, moto et circuits piochés au hasard dans le roster), Grand Prix, Championnat, Multijoueur, Ecran partagé -chose assez rare de nos jours pour être soulignée- et enfin le menu de « mon GP », où vous retrouverez toutes les statistiques de votre profil, avec votre nombre de victoires, de chutes, de km parcourus, etc…

Milestone nous a présenté en détail le mode carrière. Ainsi, votre pilote disposera de tout ce qu’il lui faut pour rester en contact avec le monde extérieur. Depuis son motor-home, il pourra consulter la télévision, les magazines spécialisés ainsi que son ordinateur portable et son smartphone.

Evidemment, chacun de ces éléments aura une utilité : la télévision vous permettra de consulter la météo de la course ; les magazines vous apporteront des conseils très utiles sur le circuit, des techniques de pilotage pour appréhender les courbes avec doigté et si vous arrivez à gagner des GP, il se peut que vous fassiez la une d’un des différents magazines que vous pourrez consulter. L’ordinateur vous sera utile pour garder contact avec vos fans via les réseaux sociaux de type Twitter, où vous pourrez gagner ou perdre des adeptes en fonction de vos performances. Enfin, le téléphone vous servira à contacter votre agent, pour qu’il s’occupe de votre carrière.

Ensuite, nous voici téléportés dans le paddock. Ici, point de fioritures, vous êtes assis sur une chaise en face de votre engin, il vous sera alors possible de tourner votre tête et de discuter avec votre mécano qui vous donnera de nombreuses astuces de pilotage et pourra vous bidouiller votre bécane pour en faire un cheval de course -évidemment, cela n’est pas gratuit et vous coûtera du temps in-game, faites attention à ne pas rater le départ ! Vous pourrez également accéder aux statistiques de la course (longueur du tracé, nombre de virages à gauche/droite, température de la piste, météo, etc…) et enfin, vous pourrez régler votre moto selon vos rêves à l’aide d’une interface où toutes les parties de la moto (carénage, freins, pneumatiques, etc…) sont customisables. Amis régleurs au micromètre, vous allez être servis.

Une fois que vous aurez pris tout le loisir de tripatouiller les entrailles de votre bête, place à la course ! Et c’est là que tout se joue, aussi bien ?dans les sensations, les graphismes ou les environnements. Vous disposez en tout et pour tout de 3 vues, une dite classique, de derrière votre pilote, une plus rapprochée, et enfin de la vue ‘casque’, la plus réaliste… Et la plus périlleuse, surtout pour les débutants.

Si vous êtes amateurs de moto, que vous êtes un pilote émérite, vous devriez retrouver vos marques très rapidement ; par contre, si vous êtes habitués aux jeux typés arcade, vous allez avoir besoin de beaucoup de temps pour vous adapter au gameplay qui peut très rapidement s’apparenter à une savonnette pour peu que vous jouiez en mode de difficulté normal (et encore, il reste le difficile et le réaliste ; n’oublions pas les conditions météo, sur route mouillée, c’est limite du curling). En tout cas, le jeu a été pensé pour être le plus réaliste possible : enregistrement des véritables moteurs de GP3, GP2 et MotoGP de toutes les écuries existantes, modélisation des pilotes, Motion Capture des mouvements… et des chutes, météo en temps réel, etc…

Il n’y a qu’au niveau de la technique que le jeu pêche sincèrement. Le moteur a beau être celui de WRC3, il n’en reste pas moins que les environnements sont vides, faisant tache par rapport au reste et, cerise sur la moto, des textures qui accrochent l’œil par leur côté baveux et peu détaillé. L’IA suit un rail et n’en démordra pas, les accidents de course sont clairement peu réalistes -en mode facile, nous n’avons pas eu l’occasion de tester le mode réaliste, par manque de temps et surtout par volonté de garder notre santé mentale intacte- et les pilotes semblent très rigides.

3

Hormis ces quelques défauts plus qualitatifs que quantitatifs, Moto GP 13 reste une très bonne simulation de moto, pour tous les amateurs de deux-roues à grosse cylindrée. Si vous vouliez vous prendre pour Rossi, pourquoi ne pas essayer, dans la mesure où vous ne prêtez pas trop attention à la réalisation graphique.

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